PLAN DU MEMOIRE 

I. Généralités 

1.1) Marché du CA et état de la consommation en milieu sportif

1.2) Critère de commercialisation d’un CA

1.3) Risque vis-à-vis du dopage

1.4) Risque sanitaire

II. Etude de la consommation de compléments 

alimentaires chez un sportif 

III. Conclusion

I. Généralités 

1.1) Marché du complément alimentaire et état de la consommation en milieu 

sportif

 La consommation de compléments alimentaires a explosé depuis les années 90 et ils 

inondent aujourd’hui le marché. En 2008, selon un récent sondage réalisé par la Sofres et commandé 

par le secteur "Diététique et Compléments Alimentaires" du SFAED, presque la moitié de la 

population française en consomme dont 8% de manière régulière et ceci afin de favoriser son bien 

être physique et psychique, et compenser des carences alimentaires. 

Dans le milieu sportif, le recours aux suppléments nutritionnels non anabolisants, ou réputés 

comme tels s’est systématisée. Ils sont généralement utilisés afin de prévenir la fatigue, ou une baisse 

de forme. Une étude a été effectuée à partir de plus de 3000 déclarations recueillies auprès d’athlètes 

par une équipe de médecins du sport affiliés à l’IAAF, a décrit une consommation de 1,7 par athlète ; 

les plus souvent déclarées étaient vitamines, oligo-éléments et créatine. [1]

1.2) Critère de commercialisation d’un CA.

 Les compléments alimentaires sont vendus en libre accès, et se situent à l’interface entre 

aliments et médicaments. A la différence du médicament, ils doivent avoir des propriétés 

« nutritionnelles » et non « thérapeutiques ». De même, ils doivent contenir des substances ou plantes

ayant une activité « physiologique » mais non « pharmacologique, immunologique ou métabolique », 

présentes sur la liste définie par arrêté ministériel. 

 La réglementation s’applique également à l’étiquetage avec un affichage particulier et 

certaines mentions obligatoires, sans toutefois imposer l’affichage d’une éventuelle présence de 

substances dopantes (voir le Décret n° 2006-352 de 2006 pour plus de détails sur la législation des 

CA) [2]. 

 Concernant leur mise sur le marché, la grande majorité des compléments alimentaires ne 

relèvent pas d’une procédure d’autorisation de mise sur le marché, à la différence des médicaments, 

dans le cas où une substance ne figure pas sur la liste des arrêtés. Si la substance est déjà 

commercialisée sur l’Espace économique européen, le fabricant demande alors une autorisation de 

commercialisation auprès de la DGCCRF dont l’absence de réponse sous 2 mois se traduit par un 

avis positif. Pour l’introduction d’une nouvelle substance sur la liste, la DGCCRF transmet à l’AFSSA 

qui émet un avis sous 4 mois, après conseil auprès de l’AFSSAPS pour l’emploi d’une plante. 

 Ainsi, il suffira donc dans la plupart des cas, simplement d’informer la DGCCRF sans 

recherche approfondie de toxicité ou d’interactions comme c’est le cas pour les médicaments. 

L’utilisation des nutriments, et plus particulièrement celle des plantes sera très souvent fondée sur leur 

expérience traditionnelle qui est loin d’être suffisante pour garantir leur sécurité d’emploi, d’autant que 

leur composition est complexe et pas toujours bien connue. 

1.3) Risque vis-à-vis du dopage.

Le dopage correspond à l’utilisation de substances interdites détournées de leur usage thérapeutique 

dans le but d’accroître artificiellement ses possibilités physiques. Il s’agit généralement d’un 

mésusage médicamenteux, mais le sportif peut présenter un contrôle positif suite à un dopage 

involontaire par l’automédication ou notamment par la consommation de compléments alimentaires ou 

produits de phytothérapie. Le sportif sera alors le seul responsable en cas de présence d’une 

substance interdite, de ses métabolites ou de ses marqueurs dans un échantillon qu’il aura fourni, 

d’après les articles 2.1 à 2.8 du Code (sauf s’il détient une autorisation d’usage thérapeutique).

 Le code mondial antidopage publie chaque année une liste répertoriant les substances 

dopantes interdites strictement, ou seulement en compétition. Mais il est très important de remarquer 

qu’il s’agit là d’une liste ouverte englobant toutes les substances apparentées aux produits dopants 

listés, ne pouvant être toutes répertoriées. Cela pourra poser problèmes aux sportifs notamment dans 

l’utilisation des compléments alimentaires qui n’ont pas l’obligation de mentionner la présence de 

substances interdites. De même, il n’existe pas de liste informant le sportif sur les compléments 

alimentaires non autorisés. 

 Autres risques des compléments alimentaires, les contaminations intervenant dans 

l’élaboration du produit. En effet, il arrive que certains fabricants introduisent volontairement des 

substances interdites dans leurs compléments alimentaires, sans les notifier, afin d’accroître leur « 

efficacité » ergogénique ou ajoutent des substances apparentées non répertoriées apparaissant sur 

l’étiquette par des noms fantaisistes. Il existe également des possibilités de contaminations 

involontaires lors du stockage ou du transport de matières premières dans des containers mal 

nettoyés, ou même lors de la fabrication, par une hygiène insuffisamment rigoureuse de l'équipement 

(par exemple, fabrication de prohormones et vitamines avec la même chaine de production aux USA). 

Cela met en évidence le déficit d’assurance qualité du système de production, et nécessite la mise en 

place de normes de bonnes pratiques professionnelles. [3] , [4]

1.4) Risque sanitaire

 Les risques sanitaires sont liés principalement à la méconnaissance des substances utilisées. 

En effet, la majorité des compléments alimentaires sont mis sur le marché sans recherches 

approfondies notamment sur la toxicité, en s'appuyant sur des données connues souvent 

insuffisantes, la réglementation n'obligeant pas la constitution d'un dossier scientifique avec essais

cliniques. Les structures des fabricants sont d'ailleurs souvent inadaptées, principalement axées sur le 

merchandising avec une place faible pour la recherche, ceci également lié à l’absence de brevet 

d’exploitation du CA étudié. Néanmoins, le secteur est en évolution, notamment avec la mise en place 

du système d'allégations. 

 La réglementation sur les allégations a été établie en 2006 par le règlement européen (CE) 

n°1924/2006, applicable depuis le 1er juillet 2007, et distingue les allégations nutritionnelles portant 

sur le contenu d’un produit et les allégations de santé portant sur les effets d'une denrée alimentaire 

ou d'un composant alimentaire sur le consommateur. Le fabricant devra ainsi constituer un dossier 

concernant les allégations associées au produit, contenant des preuves scientifiques solides dont des 

études cliniques. L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a recensé plus de 44000 

allégations dans les pays européens, et en a gardé 4000 qui seront ensuite évaluées. Ainsi, on va 

vers une harmonisation et une clarification des allégations qui permettra à la fois de donner une 

meilleure crédibilité aux produits, et en même temps d’éclairer et de rassurer le consommateur. 

Enfin, les compléments alimentaires n'ont pas de système de vigilance spécifique et ainsi ne 

bénéficient pas de suivi des effets indésirables. En effet, n'ayant pas de numéro d'AMM pour la 

plupart, ils ne peuvent donner lieu actuellement à une déclaration d’effets secondaires enregistrée 

auprès d’un centre de pharmacovigilance. Pour répondre à ce problème, l'AFSSA et les AMPD ont 

ainsi mis en place un dispositif de veille sanitaire à partir de fiches de déclaration d'effets indésirables 

destinées aux professionnels et consommateurs en collaboration avec le CRPV, ainsi qu'un numéro 

vert national "Ecoute Dopage". L'AMPD recueille puis analyse ces données, avec une possible étude 

toxicologique puis signale les effets documentés à l'AFSSA

II. Etude de la consommation de compléments 

alimentaires chez un sportif 

 L’étude qui va suivre concerne un jeune sportif de 18 ans, en formation dans un club de sport 

collectif, qui présente un cancer d’un testicule. Afin de maintenir la forme physique de son joueur, 

l’entraineur qui encadre l’équipe lui a proposé de nombreux suppléments nutritionnels, sans 

compétences spécifiques, ni suivi médical. 

Liste des CA utilisés :

Suppléments hyperprotéinés (65 à 80%)

- Protein delite Scitec Nutrition 

- Peptide fusion Reflex

- Instant whey Reflex

- Protein 80 Plus Weider

Suppléments à visée amincissante

- Hydroxycut® Hardcore X MuscleTech™

- Hydroxycut® Advanced MuscleTech™

- FAT & SUGAR Limit Scientec Nutrition

- BURN FAT Scientec Nutrition

- L-Carnitine Reflex 

Antioxydants

- Complete VM Antioxydant Scientec Nutrition

Créatine

- Hardcore creatine Met-rx 

- Maximum krea-genic Weider

- Creatine Tabs FutureLab

Autres supplements pour le renforcement et la récupération

- B.C.A.A Synergy+ Scientec Nutrition

- HMB Eas

- ZMA ultra force Scientec Nutrition

- PRO hGH System Scientec Nutrition

Récapitulatif des substances consommées : 

 Nous n’avons pu définir précisément les consommations quotidiennes de chacun des 

compléments, et donc nous avons choisi de ne pas afficher de posologies dans le bilan. A noter que 

les sources de vitamines et minéraux étaient multiples et pouvaient amener à des doses supérieures 

aux apports journaliers recommandés. Notre étude met plutôt l’accent sur la présence de multiples 

substances et extraits végétaux.

PROTEINE ET ACIDES AMINES

  proteine

l-glutamine

l-isoleucine

l-valine

l-leucine

l-ornithineAKG

l-methionine

l-tyrosine

l-proline

pyroglutamate de argine

VITAMINES ET MINERAUX

  • lode                vitamine pp
  • chrome          b2
  • potassium      c
  • sodium          e
  • calcium          b12
  • magnesium    b6
  • zinc               b1
  • molybdene     b5
  • cuivre            b8
  • manganese    b9
  • selenium

AUTRES SUBSTANCES

hmb (b-hydroxy-b-methylbutyrate)

l-carnitine tartrate

creation monohydrate

proHGHcomplex ( non defini)

cafeine

acide myristique

triglycerides a la chaine (coco)

lactospore

hydrolysat de lactobacillus acidophilus

sorbitol

fructose

fructo-oligasaccharides

bitartrate de choline

betaine HCI

acide lipoique

acide trans-ferulique

zeaxanthine

HMB : Le Bêta-hydroxy-bêta-methylbutyrate est un 

métabolite naturel de la L-leucine, utilisé théoriquement 

pour diminuer le catabolisme musculaire. [4’]

L-carnitine : acide aminé naturel qui joue un rôle 

physiologique dans le métabolisme des lipides, utilisée afin 

d’augmenter la disponibilité énergétique et l’utilisation des 

réserves graisseuses. [4’]

Créatine : dérivé d’acides aminés naturel stocké pour 95-

98% dans les fibres musculaires permettant la resynthèse 

d’ATP consommé lors de la contraction musculaire à partir 

de l’ADP. Faible toxicité rénale chez le sujet sain, à prendre 

en compte chez l’insuffisant. [4’]

ProHGHcomplexe : il s’agit d’un mélange non défini par le 

fabricant sensé stimuler la sécrétion d’HGH. 

Triglycérides à chaines moyennes (TCM) et acide 

myristique représente des acides gras à chaine moyenne 

disponible au niveau de l’intestin et plus rapidement 

utilisables et oxydables pour fournir de l’énergie.[4’]

Lactospore® et hydrolysat de lactobacille : présentés 

par le fabricant comme des probiotiques afin de contribuer 

au maintient de la flore digestive.

Colostrum : il s’agit à l’origine d’un lait très riche en 

protéines et anticorps destinés à protéger le nouveau-né 

après la naissance


Acide lipoïque, trans-férulique et zeaxanthine 

(caroténoïde) sont antioxydants. [4

  • RECAPITUTIF DES PLANTES ET EXTRAITES CONSOMMES
  • chitosan,nopal (figuier de barbarie) . haricot (phaseolus vulgaris, pectine de pomme 
  • biflavonoides de citron, polyphenols de raisin, lycopene, betacarotene extrait d'algues rouges ( antioxydants)
  • eleuthecoque ( siberian ginseng)
  • guarana
  • extrait actif de thé vert (polyphenols catechines egcg)
  • extrait de cacao ( cafein theobromine)
  • extrait d ecorce de saule ( salicyline)
  • extrait actif de gymnema sylvestris
  • extrait de poivre noir
  • piment ( capsicum annuum)
  • garcinia cambogia ( 60% ac hydroxycitrique)
  • amorphophallus konjac ( glucomannane)

 La liste des extraits consommés ci-jointe, contient de nombreuses plantes courantes et dont la 

toxicité est a priori faible. On étudiera spécifiquement ici les extraits moins connus ou qui pourraient 

poser problème. 

Extrait actif de Gymnema Sylvestris 

 Le Gymnema sylvestre, anciennement Periploca Sylvestris ou Asclepias geminata, appartient 

à la famille des Asclépiadacées. C’est une plante grimpante originaire d’Inde, occasionnellement 

cultivée à des fins médicales. Les feuilles sont traditionnellement utilisées comme agent «anti-sucre», 

notamment par mâchonnement, libérant des substances inhibant le gout sucré au niveau des 

récepteurs linguaux. [5]

 Les principales substances actives isolées sont l’acide gymnémique et ses dérivés, formant 

un mélange des glycosides triterpéniques. Elles ont une action hypoglycémiante notamment par 

régulation de la sécrétion d'insuline et de la glycogénogénèse, diminution de l'absorption du glucose,

ainsi qu’une action hypolipidémiante (diminution du cholestérol total, LDL, TG et augmentation HDL) 

chez le sujet diabétique. Il n'a pas été mis en évidence de toxicité aigue, mais son action est encore

mal connue. [6] , [7]

Extrait de pamplemousse 

Le pamplemousse est le nom usuel désignant le fruit du pamplemoussier Citrus Maxima (mais 

peut être confondu avec le citrus paradisi, espèce hybride) de la famille des Rutacées. 

Riche en vitamines C et antioxydants complexes comme le lycopène, les limonoïdes et la 

naringine. La naringine est un flavonoïde antioxydant, qui aurait une action positive sur le profil 

lipidique (diminue LDL, cholestérol, TG et augmente HDL). Cependant, le pamplemousse est 

également inhibiteur puissant du CYP450 isoenzyme 3A4 par la bergamottine (et naringénine) 

notamment au niveau intestinal ainsi qu'inhibiteur de la P-glycoprotein (transporteur intestinal), avec 

pour conséquence l'augmentation de l'absorption et de la concentration de certains 

médicaments dans l'organisme. [8], [9] , [10], [11] 

Extrait de poivre noir 

Le poivrier (Piper nigrum) est une liane de la famille des Pipéracées originaire du sud de 

l’Inde. Son fruit est une drupe qui est ensuite séchée et utilisée comme épice (poivre). Il contient de 

nombreuses substances dont principalement la pipérine, un alcaloïde. Il est ainsi traditionnellement 

utilisé comme conservateur, antibactérien, et dans les troubles digestifs. En effet, il stimule les 

sécrétions digestives et protège la muqueuse intestinale ; il a aussi d’autres propriétés telles qu’ 

antioxydant. [14]

 Cependant, il a également une action au niveau des enzymes hépatiques et intestinales, et 

pourrait modifier par ce biais la disponibilité d’autres substances. De plus, il semble avoir une action 

toxique au niveau des organes reproducteurs masculins notamment au niveau des tubes 

séminifères et des cellules de Leydig, et au niveau de l’épididyme où il diminue l’activité 

d’enzymes antioxydantes. Il serait ainsi responsable d’une atrophie testiculaire (apoptose 

cellulaire), une baisse de la production de sperme et des taux de testostérone locaux chez le 

rat. [12], [13], [14]

Extrait de Capsicum Annuum 

 Il s’agit d’une plante de la famille des Solanacées, originaire d’Amérique du Sud tropicale, à 

l’origine de plusieurs variétés de piments, une des épices les plus consommées dans le monde[19]. Il 

est traditionnellement utilisé pour traiter des inflammations et douleurs périphériques telles que les

arthrites, ainsi que les neuropathies liées au diabète et douleurs post-zostériennes (capsaïcine) ; il est 

aussi employé en homéopathie dans les infections de la sphère ORL (angine, rhinopharyngite…). [14]

 Il contient de nombreuses substances comme des caroténoïdes, vitamines, flavonoïdes, et 

notamment la capsaïcine dérivée de l’acide homovanillique principale substance active [18]. En effet, 

elle agit sur les récepteurs vanilloïdes sous-type 1 (VR1 ou TRPV1), et bloque la transmission de la 

douleur en action prolongée. Elle aurait également des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires 

et anti tumorales. Néanmoins, elle aurait aussi une toxicité neurologique par action sur la 

substance P, et certaines études montrent des actions génotoxiques et oxydantes dans 

certaines conditions mais cette molécule est encore imparfaitement connue. [14], [15], [16], [17]

Extrait de Garcinia Cambogia 

 Arbre originaire de l’Asie du Sud Est, de la famille des Clusiacées, donnant des fruits jaunes à 

l’enveloppe dure marquée de huit cotes. L’écorce est traditionnellement utilisée en Inde comme 

condiment, et sous forme de décoction pour certains troubles gastro-intestinaux. Il contient notamment

l’acide hydroxy citrique (HCA) qui stimule la satiété et favorise la perte de poids chez l’animal [14].

 Des études semblent montrer que cette substance facilite la synthèse de glycogène 

musculaire et hépatique, et diminue également la production de cholestérol par inhibition de l’ATP 

citrate lyase responsable de la formation d’acetyl-coA, source d’énergie et substrat de la synthèse 

d’acide gras [14]. Cependant, d’autres études ont évoqué une toxicité de l’HCA à doses élevées au 

niveau des organes sexuels males, avec une diminution des graisses au niveau de l’épididyme, 

une atrophie testiculaire et une dégénérescence des cellules germinales. [20], [21]

Extrait d’Amorphophallus Konjac 

 Le Konjac est une plante annuelle de la famille des Aracées originaire de l’Asie du Sud Est et 

particulièrement cultivée au Japon. Elle contient des glucomannanes, qui sont des fibres 

polysaccharidiques hydrosolubles (absorbant jusqu’à 200fois leur poids en eau) formant un gel dans 

l’estomac lorsqu’ils sont consommés [25]. Ils ont des applications dans de nombreux domaines par leur capacités à former un gel, notamment pharmaceutique, cosmétique, les biotechnologies, 

l’alimentaire… [24]

 Au niveau de l’organisme, il semble stimuler la satiété par gonflement et augmentation du 

volume du bol alimentaire, ainsi qu’une diminution de la charge glucidique post prandiale [22] et des 

taux de cholestérol [23]. Il n’y pas de données concernant une toxicité intrinsèque, mais on peut 

penser qu’il peut agir sur l’absorption d’autres substances au niveau du tube digestif. [25], [26]

 Ces résultats montrent les risques liés à cette supplémentation notamment le risque de 

toxicité des extraits végétaux et de leurs interactions. On remarque également les possibles actions 

toxiques sur les organes sexuels masculins de la pipérine et du Garcinia Cambogia.

Alertes concernant les produits Hydroxycut®.

Enfin, il est important aussi de noter qu’une alerte a été déclenchée en Mai 2009 par la FDA 

(Food and Drug administration, autorités sanitaires des Etats-Unis) concernant les produits de la 

gamme Hydroxycut®, recommandant l'arrêt de la consommation de ces produits, dont certains ont été 

retirés du marché par le fabricant. En effet, plusieurs cas d'atteintes en particulier hépatiques, 

mais aussi musculaires, cardiaques et neurologiques, parfois graves, ont été rapportés aux 

Etats-Unis et au Canada après consommation de certains produits appartenant à la gamme de 

produits Hydroxycut®. La commercialisation de ces produits n’est d’ailleurs pas autorisée en France, 

mais ils restent accessibles par internet. [27] , [28]

III. Conclusion 

Cette étude a été mise en place à la suite de la survenue d’un cancer du testicule chez un 

jeune sportif de 18 ans. Elle met en évidence le cas d’une surconsommation de compléments 

alimentaires organisée par l’entraîneur du club, sans surveillance médicale et sans maitrise de la 

sécurité du consommateur. 

 Cette supplémentation importante est de plus peu cohérente, avec de nombreuses 

substances redondantes dont les quantités cumulées sont inadéquates voire préjudiciables, et des 

indications inadaptées à l’activité et à l’âge du sujet (substances amaigrissantes, et anabolisantes 

concomitantes). Sa composition est aussi très complexe en nutriments, et notamment en extraits 

végétaux dont la toxicité ou la preuve de leur innocuité est encore mal connue, sans parler des 

éventuelles synergies d’actions ou interactions entre substances. Ceci a pu être bien mis en évidence 

en étudiant précisément cette prescription, soulignant les possibles effets nocifs de certaines 

substances, et notamment de la pipérine et du Garcinia Cambogia sur les organes sexuels masculins. 

De plus, certains de ces compléments consommés ont même été retirés du marché pour des cas de 

toxicité graves chez le consommateur. 

 Même si on ne peut établir de liens directs de cause à effet, on remarque tout de même le 

risque lié à l’utilisation abusive des compléments alimentaires. Leur manipulation par des personnes 

non compétentes présente des risques, et nécessite des précautions d’emploi. Cette étude permet 

aussi de montrer le manque d’information en milieu sportif notamment concernant le dopage et les 

suppléments nutritionnels, et dénonce certaines pratiques, comme ici la prescription de compléments 

alimentaires par un adulte en situation d’autorité sur des sportifs mineurs en formation, s’apparentant 

à un abus d’autorité.